Barcelone.

Barcelona, Barcelona, ho yé ho yé ho yé! On roule, on chante. Il y a Kiké, S.tel, moi. Le café est un tord-boyaux, quant on commande un chocolat : il y a une tonne de crème au fond du verre. S.tel c'est une vraie amie : elle me coiffe, elle m'aide beaucoup pour pleins de choses, elle me fait des photos, elle est la première à qui je montre mes numéros. Elle aime bien. On s'aime bien. Elle dit souvent : les gens je les aime ou je les aime pas, je triche pas. C'est toujours d'actualité. Dans le salon, il y a une chouette table : pleins de télévisions supportent une grande vitre teintée ; des fois, on allume les télévisions, ca fait des petits points sur l'écran, mais ca habille bien la soirée. Barcelone et son architecture, ses couleurs sur les habits des gens : c'est nouveau pour moi. J'ai pas dormi depuis 3 jours, je vais au théâtre travailler, je rentre en stop. Le chauffeur, un de mes voisins me pose pleins de questions ; les gens ca les intrigue les artistes. Il est sympa ce type, mais arrivé à un moment il se rend compte : "vous avez l'air fatigué, je vous dépose où?" Les départs, c'est toujours une perte quelque part, même si quelqu'un t'attend. Tu perds un espace. Un espace-temps. ____________________________ _____________________________ Ici, c'est parfait. Je n'aime pas trop la cuisine. Hormis les tapas ; je me fais des "brochettes maisons" moi-même... Les statuaires vivantes de la Rambla sont impressionnantes, des costumes magnifiques, des idées lumineuses : un type lit le journal sur un toilette, l'autre, plus loin imite une grande star de la chanson Américaine et danse pas aussi bien que lui, mais... pas mal! Il y a un bar de nuit où l'ambiance Cabaret s'y rapproche, un groupe de jazz s'y produit ce soir. Ils aiment bien les Français et le vin blanc est très doux. Le patron me surnomme, "la morena", la brune. Que des rideaux rouges et noirs en velours, des escaliers qui s'illuminent, des chaussures de drac-queen, des boutiques chics et chocs. Ca sent le fric dans les frocs, quant le soleil se couche, Luna se pose des faux-cils, des faux-ongles, des faux-piercing, des perruques de barrées.

Le MACBA est un marathon. Je reste devant un film expérimental sur un fauteuil de star, un pouf rond super grand, très inconfortable. Les autres copains et copines me cherchent partout, c'est Pierre qui me retrouve : "je me doutais que tu étais là". Il n'y a pas de fleurs au balcon. Ce matin, dans la baignoire de l'appartement, la paume de douche s'est cassée, le tuyau est allé dans tout les sens comme un serpent qui devient fou : il y avait de l'eau partout. Il était temps que je ferme les robinets.

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