Perpignan.



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En sortant du Pub d'en face de chez moi, la physionomiste me dit "pousse-toi!".
Je ne savais pas qu'elle me parlait, je n'avais rien fait, j'attendais que la porte s'ouvre pour sortir de cette musique de naze, ses gens qui rient pour rien,... je n'avais rien bu, j'étais pas dans la même ambiance, j'étais extérieure à tout ça... là, je vois un gendarme, je l'ai déjà vu lui... j'entends un coup de feu : "couchez, couches-toi, coucher! cou-cher!". Je pense à ma fille, je l'entends qui pleure.
Zarah, si petite. Elle n'a que moi... vite, faut que j'y aille... je suis coincée. Non, j'ai un coup de fatigue. Je me retourne : vas coucher! cou-ches TOI!
(Encore?!)
Là, non!
Pas question : j'ai rien fait!
J'ouvre les yeux.
Je regarde partout, j'écoute... je suis nue, le lit est en vrac ; ca va : c'est calme. Je me lève. Je me bouscule un peu. Je ne me réveille pas trop bien...
Quelle heure? 3HOO.
Et puis : je remonte le drap, j'ai peur d'attraper froid...
 
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Sous le bras j'avais ma petite, et de l'autre, deux sacs. Dans la bouche, le porte-clés de ma porte. Ma fille veut toujours les attraper, et je tente qu'elle ne le fasse pas. Je lève les genoux, un par un. J'ai jamais compté combien de fois il faut pour arriver jusqu'en haut. Ca risque de me couper la dynamique.

Je respire bien toujours? Oui, oui.

C’est pas moi qui peine là.

J'ai un cul, mhuuum miam miam, purée : ca c'est un cul qui mange des chips mais qui est jeune! Il doit boire du coca avec du whisky aussi et des clopes du Perthus.

On est arrivé presque ensemble ; mais on ne va pas à la même porte.

Je vais à droite, elle prend la gauche.

J'entre et je ferme à clé. Elle claque la porte.

Yoyo and Cie est arrivé. Oui, Yoyo, car ca monte et ca descend. Sa copine au chien, c'est Stand, car elle reste monter la garde et sort un peu le chien, mais elle descend pas les poubelles.
Ca sent bon depuis peu : le malabar, un produit qu'on met dans les toilettes ; je connais bien pour avoir travailler en restauration. Tu mets une seule goutte, tu parfumes pendant 15jours. C'est cool. :-) J'aime bien Yoyo finalement, elle me fait vivre dans un flacon de fraise pour les w-c.

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C'est bien calme. Il est 15H00. Il y a du soleil et j'en ai profité pour tout nettoyer. L'aménagement se fait dans deux jours, tout est ok. Je m'y sens bien ici : un nouveau départ.
J'entends du mouvement, des voix : avant de partir, je vais dire "bonjour".
Elle ouvre la porte.
En pyjama. Un téléphone à la main qui clignote.
"Ouai, attends... oui?"
Hello, je suis la nouvelle voisine, j'aménage Samedi! Il va y avoir un peu de bruit... Voilà, je m'appelle Laure.
"Ha... Ok. (Sourire dents blanches)...." elle repousse la porte.
"Ouai, alors : tu disais?"

D'accord.

On sait ce qu'on perd, mais jamais ce qu'on trouve dans la vie.

Bon, ben... au revoir. Ravie de faire ta connaissance ; bienvenue! Heu.... comment on dit déjà?

J'ai dû la réveiller.

C'est vrai c'est toujours embêtant de déranger les gens quant ils dorment.




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J'ai encore rêvé d'elle.
C'est à croire qu'elle me rend heureuse.
Des fois, quant elle entre chez elle et qu'elle me prévient avec ses pattes d'éléphants dans l'escalier, ce bruit de tambour mal accordé, je vais voir Juda.
Oui, tout le monde l'a vu déjà lui.
Je matte? Oui.
Des fois, oups, ce n’est pas elle. C'est une autre fille. Je ne sais pas qui c'est.
Qui sait?
Une copine, bien sûr.
Ou la copine de sa copine.
Y'à que de l'amour et de l'amitié derrière cette porte.
Des gens normaux dans l'ensemble.
Chut ! Elle est là ce soir.... elle est entrée à 4H45, elle a parlé la fenêtre ouverte, le téléphone à la main.... ca à discuter, rigoler (ho ce rire!) et puis vers 16H, houlà : réveil en musique ; jusque-là maintenant : des gens normaux.

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D'abord, il y a eu un léger tremblement qui a embarqué un bruit de vaisselle. Un rire. Ho, ce rire! Ma fille a pleuré.
Un peu après, forcément : il y eu comme des coups de marteau sur du bois : ben oui, forcément, il faut réparer. C'est tendance de réparer des trucs la nuit.

Et puis, je sais plus après... j'ai rêvé de pleins de choses.
Des soirées pizza alors que j'en mange jamais, de mon chien (un boxer que j'avais à la campagne), du silence, de la salsa du démon, d'un couché de soleil avec un lever de jambes lesbiennes au Paradis des anges de l'amour (ca existe vraiment?), et puis des bouteilles de JB alors que je ne bois que de la Vodka pure, mon interphone qui sonne, ma fille qui pleure, un bruit, un Espagnol qui parle Français me dit qu'il comprends pas le Français, non mais? Un combat de boxe, une balle de ping-pong qui rebondie, un citron pressé...pffffff, que des conneries en somme... J'y ai rien compris... bah, les rêves c'est toujours une autre partie du cerveau qui échappe, mais revient pas forcément dans la bonne époque, le bon ordre, avec les mêmes personnes... j'ai oublié.

Et puis du coup, ca m'a bien réveillé tout ca : j'ai lu.
Mais je n'ai pas pu.
J'avais laissé un petit courant d'air ; le bonheur si dehors ca discutait pas si fort.
J'ai pensé à pleins de trucs, et du coup : hop! J’ai regardé ma fille dormir et je me suis enfermée dans l'atelier, en face. J'ai peints. Ma fille a rêvé aussi, je suis retournée la voir. Elle souriait, rigolait même.
3HOO du matin.
Descente dans l'escalier d'un troupeau de bison avec tout plein de Yoyo.
6H30, le réveil sonne. 
C'est rigolo.

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