Ici.

Usée d'éviter des coups, les bas, les hauts, les de côtés, par derrière. Vidée, pas du courage non, de la volonté de courir, d'aller toujours plus vite, plus haut, rebondir, je voudrais un tremplin pour jouer. Délaissée de m'évader aussi, lasser de fermer les volets, de pas m'envoler, de pas me laisser aller. Frustrée de rien, de manque de confiance en moi, en l'autre? En difficulté de savoir en fait, de comprendre l'autre. Exténuée de cette violence anti-l'autre, anti-conformiste, anti-social, anti-mythe, anti-mondaine, antiquité qui a quitté le quizz. bah... Faudrait des anti-virus partout. Un virus pour les anti déjà. Le virus du fait pas ci, pas ca t'es con ou quoi? Mais quant tu fais pas, tu peux pas savoir ; faisons. Non non, fais le. Comme ca si tu te plantes, j'y suis pour rien. Dis pas que j'y étais, sinon : tu triches. Un virus du "je te critique, mais je fais rien. Tout ce qui est à toi : je le prends, tout ce qui est à moi je le garde". Usée, comme un torchon qui a fait les vitres, la salle de bain : tous les carreaux, la baignoire et le lavabo, la poussière de l'étagère et finit en serpillère. Vidée, à la poubelle, non, c'est la semaine du tri, le vert, le jaune, ca fait quoi si tu mélanges, bah... Du vert clair non? Délaissée de voyager pour aller bosser, merde c'est pas rembourser. Au prix de l'essence, avec 10 chevaux, achètes un avion : t'iras plus vite, ca coûte moins cher en plus. Frustrée du pas, du rien, du plus du tout de rien et de tout. En difficulté de savoir en fait, de comprendre certains. Exténuée de toute cette violence anti-l'autre. Et toi, tu fais quoi dans la vie? Ha oui, sacré passion dis-donc ARTISTE.

 Et ca va : tu gagnes bien ta vie? Tu t'en sort? Tu vies seul? T'as quel âge? Et tu t'appelles comment? Bah... Faudrait un anti-virus pour tout. Genre : je regarde ton portefeuille avant de savoir comment tu t'appelle. Pas que un nom soit important pour en faire un ami, mais c'est plus convivial de le savoir... afin d'éviter de le siffler dans la rue comme un chien pour attirer son attention dans la rue. En colère, légèrement, car du fait on s'enferme chacun chez soit. On ne sort plus. On ne se parle plus. On regarde nos pieds quant on marche. Non : il n'y a rien par-terre. Du goudron, du béton, des mégots, des ragots. Ne dis rien à personne : je t'aime. Gardes-le. Ne le dis pas aux autres. c'est une histoire entre toi et moi. Ecris-moi. Dis-moi que ca te fatigue aussi. Dis-moi que : tu aimes. Car ici, il n'y a pas de lac, pas de jardin et j'aime l'odeur de l'herbe mouillée. Ici, il n'y a pas d'animaux. C'est nous.

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